IN WATCHMAKING. IN WATCHMAKING. IN WATCHMAKING. IN WATCHMAKING
16 Juillet 2025
IVORY IN WATCHMAKING
education
de @watches_and_culture
Avant que l’émail, la laque ou la céramique ne deviennent les références pour les cadrans blanc chaud, il y avait l’ivoire.
De l’ivoire véritable, organique, issu de l’éléphant.
Autrefois considéré comme le summum du raffinement, il était utilisé aussi bien pour des cadrans de montres habillées que pour des horloges de bureau ornées ou des pendentifs.
Des marques comme Omega, Cartier, Vacheron Constantin, AP, et même des ateliers non signés, ont fabriqué des garde-temps avec des détails en ivoire — le plus souvent des cadrans, parfois même des aiguilles.
Un matériau naturel au grain subtil, à la chaleur unique, et à cette teinte douce et mate que les collectionneurs recherchent encore aujourd’hui.
Mais le charme de l’ivoire s’accompagnait de controverses.
Avec la montée de la conscience écologique et le renforcement des restrictions commerciales, l’industrie a opéré un virage — parfois discret — vers des matériaux d’imitation.
Des laques imitant l’ivoire, de l’émail, de la pierre ou encore des résines synthétiques ont commencé à apparaître, reproduisant la matière avec une fidélité impressionnante.
Il faut parfois une loupe (et peut-être un microscope) pour les différencier.
C’est là que ça devient intéressant : aujourd’hui, on trouve des montres qui semblent 100 % ivoire… mais qui ne le sont pas.
Certaines étaient volontairement trompeuses ; d’autres jouaient simplement avec l’esthétique. Et puis il y a la zone grise : des pièces du milieu du XXᵉ siècle où l’on n’est pas tout à fait sûr de la matière utilisée. Réel ou faux ? Élégant dans les deux cas.
Des Cartier minimalistes aux pendentifs non signés avec inserts en ivoire peint à la main, le spectre est large. Et le fait que cette teinte crème continue de séduire — bien après que le matériau lui-même soit devenu tabou — en dit long sur son impact dans le design horloger.
Parce que parfois, ce qui rend un cadran beau, ce n’est pas seulement la couleur… mais l’histoire qu’il porte en lui.