Au cours des dernières années, les problèmes liés à l’environnement ont acquis une ampleur et une visibilité telles qu’ils sont devenus une priorité à l’échelle planétaire. La calotte glaciaire fond à une vitesse alarmante et la concentration atmosphérique du dioxyde de carbone a atteint un niveau record sur les 650’000 dernières années. Nous sommes parvenus à un point critique, qui nous force à prendre conscience des impacts négatifs des activités humaines sur la terre. Il est désormais de bon ton pour les entreprises d’exprimer publiquement leur soutien envers les initiatives visant à réduire la pollution industrielle. Malheureusement, les mesures réellement appliquées ne sont pas toujours à la hauteur des nobles déclarations d’intention. Cette tendance s’excuse toutefois en partie par le climat économique capricieux qui force les dirigeants à équilibrer leurs comptes en imposant de nombreuses restrictions. Une situation difficilement compatible avec le passage à des modes de production moins polluants, qui exige de lourds investissements.
IWC n’a pas hésité à relever le défi : dès 2002, elle s’est érigée en exemple dans le monde de l’horlogerie en améliorant considérablement son empreinte environnementale. Ses efforts lui ont valu la certification d’entreprise « neutre en carbone », accordée aux sociétés n’exerçant aucun impact sur le réchauffement de la planète. Aujourd’hui, IWC a souhaité aller plus loin encore en s’engageant dans une action dépassant le cadre de sa propre production.
De petites contributions à l’impact considérable
Pour souligner sa volonté d’agir sur le plan de la responsabilité d’entreprise, la manufacture de Schaffhouse a décidé d’apporter son soutien à l’organisation Adventure Ecology de David de Rothschild et à l’expédition « Plastiki », un nom choisi en hommage à Thor Heyerdahl. En 1947, cet explorateur norvégien a réussi l’exploit de rallier la Polynésie au départ de l’Amérique du Sud en traversant l’océan Pacifique à bord du radeau Kon-Tiki, le dieu inca du soleil.
Les expéditions maritimes en faveur de la protection de l’environnement se sont récemment multipliées, mais celle de M. de Rothschild se distingue par le choix de son embarcation, entièrement fabriquée pour l’occasion à partir de bouteilles en plastique. Cette matière qui nous facilite considérablement la vie contribue en très large mesure à la production de déchets à l’échelle planétaire. La preuve en est cette statistique effarante : 90 % des débris jonchant l’océan sont en plastique. De Rothschild ne cherche pourtant pas à diaboliser le plastique. Au contraire, il l’exploite et le transcende pour renverser notre perspective de consommateurs.
« Je pense que le plus important n’est pas d’ériger le plastique en ennemi de l’environnement, mais plutôt de réapprendre à l’utiliser et de collecter les déchets de manière à pouvoir les recycler », explique-t-il. « On en revient au vieux cliché rappelant qu’il faut réfléchir avant d’acheter : peut-être pourrait-on réutiliser les bouteilles d’eau ou de soda vides ? Il s’agit de petites contributions, mais qui peuvent avoir un impact considérable. »