Pour ne pas se perdre dans l’atmosphère, tout pilote s’envole avec le temps sur lui. Afin de calculer sa position, de suivre un itinéraire ou de synchroniser des changements de cap, ce dernier doit connaître l’heure et c’est pourquoi tous les appareils sont munis d’une montre de bord. Aujourd’hui, l’électronique règne sans partage dans les cockpits avec GPS et autres instruments de navigations ultra précis. Mais avant cela, les horlogers s’étaient surpassés pour participer à la conquête du ciel.
Alors que, dès 1939, l’Europe s’enfonce dans la guerre, les armées de tous bords produisent du matériel militaire à tour de bras. Les avions en font partie. Pour les équiper, les usines commandent des milliers de montres de bord, une aubaine que les maisons horlogères suisses saisiront au vol. La manufacture LeCoultre, devenue Jaeger-LeCoultre, IWC, Omega, Lemania mais aussi Patek Philippe ou Vacheron Constantin ont, par exemple, honoré ce genre de commandes. Mais, même si l’on fabrique en série des compteurs militaires, la recherche battait son plein depuis plusieurs années sur d’autres plans. Quelques marques avaient déjà vu un intérêt à développer des produits utiles aux aviateurs, en particulier des montres de poignet proposant des fonctions inédites. Alors qu’elle occupe une place centrale dans le chronométrage d’événements sportifs comme les Jeux Olympiques, Longines prend une longueur d’avance en explorant les deux voies les plus porteuses en aéronautique : le positionnement et le calcul des temps courts.