Fils d’horloger né en 1800, Georges-Auguste Leschot a fait preuve de qualités de mécanicien-horloger et d’inventeur qui ont profité non seulement à la Maison Vacheron-Constantin, où il a travaillé, mais également à l’ensemble de l’horlogerie suisse. De son esprit créatif, certes influencé par les progrès de l’horlogerie américaine, est né le concept de standardisation des calibres horlogers et donc de fabrication de pièces interchangeables. En 1830, Georges-Auguste Leschot se fait d’abord remarquer par l’invention de l’échappement à ancre suisse, déjà fabriqué en série par son confrère Antoine Léchaud. En 1839, il est engagé par Jacques-Barthélémy Vacheron et François Constantin en qualité de directeur technique. Parmi les machines de son invention, il en est une qui s’est en effet révélée capitale : celle du pantographe. En garantissant la reproduction parfaitement fidèle de divers composants horlogers, le pantographe permettait d’assurer une qualité continue à une production en série et ouvrait ainsi la voie à l’interchangeabilité des composants. Une avancée considérable dans la fiabilité, la précision et la qualité des montres pour toute l’industrie horlogère genevoise.
Georges-Auguste Leschot ne s’est toutefois pas contenté de faire avancer le secteur horloger helvétique. Une autre de ses inventions lui valut en effet une renommée internationale. En mettant au point un perforateur rotatif des roches dures à l’aide de burins en diamants noirs avec entraînement hydraulique, il apportait une solution d’avenir pour le travail dans les mines, les carrières et le percement des tunnels. Présentée à Paris en 1862, cette invention sera brevetée dans de nombreux pays européens comme aux États-Unis. Elle valut à Georges-Auguste Leschot la médaille d’or de la Société des arts de Genève en 1876. Décédé en 1884, cet inventeur aura conduit l’horlogerie suisse au seuil de l’industrialisation.
1830
Conception de l’échappement à ancre suisse, que son confrère Antoine Léchaud fabrique en série.
1839
Invention du pantographe pour permettre la standardisation et l’interchangeabilité des composants sur les montres dotées d’un même calibre.
1845
Reçoit le prix fondé par Auguste de La Rive pour des inventions utiles à l’industrie suisse.
1876
Médaille d’or de la Société des arts pour l’invention d’une perforatrice des roches dures à l’aide de burins en diamants noirs.