FHH | Nicolas Mathieu Rieussec : Horloger Pionnier

Nicolas Mathieu Rieussec

Personnages célèbres

Horloger de génie, Nicolas Mathieu Rieussec est passé à la postérité notamment grâce à son invention mise au point pour calculer les temps de parcours des chevaux lors d’une course.

Nicolas Mathieu Rieussec, né en 1781, a eu le génie précoce pour être nommé horloger à seulement 21 ans. Établi à Paris, il officie depuis sa boutique sise sur l’île de la Cité, non sans se faire un nom au sein de la profession. En 1810, il fait ainsi partie de l’Almanach du commerce, répertoriant les 222 horlogers de la capitale. Pour Nicolas Mathieu Rieussec, la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815, synonyme d’un retour à la royauté, lui sera des plus favorables. En 1817, il est fait horloger du roi Louis XVIII et devient, à la propre demande de ce dernier, horloger du garde-meuble royal, le bureau gouvernemental chargé de gérer les meubles et illustrations utilisés pour la décoration des résidences royales.

Si le nom de Nicolas Mathieu Rieussec est passé à la postérité, cela tient également à son invention mise au point pour calculer les temps de parcours des chevaux lors des courses tenues sur le Champ-de-Mars, qui lui valut pendant longtemps le statut d’inventeur du chronographe. Si le Compteur de Tierces de Louis Moinet, datant de 1816, est aujourd’hui considéré comme le premier chronographe de l’histoire horlogère, cela n’enlève en rien l’ingéniosité de l’instrument développé par Nicolas Mathieu Rieussec, breveté en 1822. Cet instrument, selon le procès-verbal de l’Académie royale des Sciences daté du 15 octobre 1821, mentionne un « garde-temps ou compteur de chemin parcouru », dénommé « chronographe à secondes » par l’Académie. L’appareil permettait de déposer une goutte d’encre avec des stylets sur deux cadrans en émail rotatifs au début et à la fin de chaque mesure, offrant ainsi la possibilité de calculer non pas seulement le temps du vainqueur mais celui de tous les participants. Nicolas Mathieu Rieussec décède en 1866. Son fils Joseph-Ferdinand lui succède.

1817

Horloger du roi de France puis du garde-meuble.

1821

Chronométrage d’une compétition de chevaux organisée sur le Champs-de-Mars, à Paris.

1822

Brevet de cinq ans pour un « chronographe à secondes » précis au 5e de seconde qui dépose à la demande une goutte d’encre sur un cadran tournant à chaque mesure.