L’inspiration est venue d’un carrousel observé sur une plage, un manège comparable à celui dans lequel des tasses tournent sur elles-mêmes dans le sens contraire du socle sur lequel elles reposent. On reconnaît parfaitement le principe dans le ballet fascinant qui anime la création d’Antoine Preziuso. Trois tourbillons volants tournent sur leurs axes respectifs, chacun en 1 minute, sur un plateau qui fait sa propre rotation en 2,15 minutes. Placés en triangle, à distances égales du centre, les organes régulateurs entrent automatiquement en résonance et adoptent une fréquence moyenne stable, ce qui a pour effet d’augmenter considérablement la précision de la montre. Un phénomène qu’Antoine Preziuso avoue avoir découvert, à sa grande surprise, en cours de développement. À la magie du spectacle s’est ajoutée la magie de la technique.

Fort de cette expérience, l’horloger genevois a cherché à perfectionner le système, et il y est parvenu avec le Tourbillon des Tourbillons, présenté en 2015 et doublement primé au Grand Prix d’horlogerie de Genève la même année. Parmi les défis à relever, et non des moindres, il y avait la volonté de réaliser une montre moins volumineuse. Résultat, grâce à un mouvement savamment compacté, le fascinant manège occupe l’ensemble de la scène dans un boîtier réduit à 45 mm de diamètre, au lieu de 52 mm. Ce modèle a fait l’objet d’une version sertie avec trois diamants trillion sur le cadran et 233 diamants taille baguette sur le boîtier, tous de qualité Top Wesselton G+. Cette pièce unique affichant plus de 24 carats a été baptisée Trillion Tourbillon des Tourbillons. Parallèlement, Antoine Preziuso n’a jamais cessé de créer des tourbillons et, notamment, d’enrichir sa collection The Art of Tourbillon de modèles exclusifs particulièrement originaux.