Année de présentation
1938
Fonctions
heures, minutes
Mouvement
mécanique
Particularités
montre de forme coussin produite pour les commandos de la marine royale italienne, luminescence tout d’abord assurée par de la poudre à base de radium, cadran de type « sandwich »
Les montres d’Officine Panerai ont une histoire hors du commun. Elles ont d’abord été produites sous le sceau du secret, essentiellement pour les commandos de la marine royale italienne. Apparues sous forme de prototypes et testées par les plongeurs de combat du Primo Gruppo Sommergibili en 1936, les volumineuses montres de plongée à Radiomir (47 x 47 mm) ont été mises en production en 1938.
Dès lors, Officine Panerai adopte le cadran de type « sandwich », dont elle ne se départira jamais. Il est composé de deux plaques métalliques superposées, une plaque inférieure pleine et une plaque supérieure percée des chiffres et index. Cette construction, qui crée des cavités et permet l’application d’une plus grande quantité de matière luminescente, s’est révélée des plus efficaces avec le Radiomir. Après la Seconde Guerre mondiale, le Radiomir au radium, jugé trop dangereux car trop radioactif, a été progressivement remplacé par du Luminor au tritium. Preuve que le processus s’est étalé sur plusieurs années, l’« Egiziano Piccolo » puis l’immense « Egiziano » de la marine égyptienne (60 x 60mm) comportaient encore du Radiomir en 1954 et 1956. Après l’ouverture de la marque au public, initiée en 1993, la luminescence a rapidement été assurée par le produit moderne le plus performant, le SuperLumiNova.
De nos jours, Radiomir désigne la collection qui s’inspire des tout premiers modèles de montres militaires créés par Officine Panerai. Les boîtiers de grande taille sont tous de forme coussin, mais on distingue la Radiomir de base de la Radiomir 1940. La première a des particularités empruntées aux modèles de 1938 : anses à fil – autrefois soudées, elles sont actuellement amovibles – et couronne conique conçue pour faciliter la prise en main. Cette création est entrée au catalogue en 1997, avec une Édition Spéciale en platine, pour ensuite apparaître dans sa version subtilement modernisée en 2005, alors qu’elle accueillait le premier mouvement manufacturé par Officine Panerai. Quant à la Radiomir 1940, elle intègre les modifications qui ont rendu le modèle original plus robuste, en 1940 précisément. Avec ses cornes taillées dans le même bloc de métal que le boîtier et sa couronne cylindrique, elle enrichit les propositions de la marque depuis 2012.
Si les cadrans peuvent varier comme par le passé, ils se caractérisent le plus souvent par quatre chiffres arabes aux points cardinaux, des index bâtons et une petite seconde à 9 h. Cette configuration est des plus conformes aux origines à ceci près que, sur les montres militaires, on se passait volontiers de l’affichage des secondes. Ainsi en était-il en 1938, lors du lancement de la production, ce type de cadran se révélant bien plus lisible que celui des prototypes qui conjuguaient chiffres romains, chiffres arabes et index. L’un et l’autre ont été particulièrement mis à l’honneur en 2006, dans les Radiomir 1936 et Radiomir 1938. En 2016, la Radiomir évoque judicieusement le Radiomir : la Radiomir 1940 3 Days réinterprète l’« Egiziano Piccolo », une des dernières montres à Radiomir, avec un cadran « décoloré » comme pouvaient l’être les anciens sous l’effet du radium.
La Radiomir a naturellement participé au succès rencontré auprès du public par Officine Panerai, immédiatement après son lancement sur la scène internationale en 1997.
Caractéristiques
• Montre de plongée en acier créée en 1938 mais accessible au public à partir de 1997, 47 x 47 mm, indications luminescentes