Le Tourbillon sous trois Ponts d’or, breveté en 1884, a remporté une médaille d’or lors de l’Exposition universelle de Paris en 1889.
Année de présentation
1860s
Fonctions
heures, minutes, tourbillon
Mouvement
mécanique à remontage automatique
Particularités
montre à complication avec tourbillon relevant d’une esthétique particulièrement soignée
Datant des années 1860, le tourbillon emblématique de Girard-Perregaux est le fruit d’une recherche très personnelle menée par Constant Girard. La différence avec les tourbillons classiques de l’époque vient de la recherche esthétique appliquée à l’ensemble du calibre. L’horloger de La Chaux-de-Fonds a résolu d’aligner le barillet, le rouage et le fameux tourbillon sous des ponts disposés en parallèle et terminés en flèches, créant un équilibre d’une surprenante élégance. Dans les premières créations, les ponts étaient en forme de barrettes métalliques relativement simples. Ils ont ensuite été façonnés dans de l’or massif et allégés, avec un centre réduit à l’essentiel pour dégager la vue sur les mobiles. Quant au tourbillon, il a été caractérisé par une cage en forme de lyre, elle-même devenue emblématique de la marque. Le Tourbillon sous trois Ponts d’or a été breveté en 1884 et son modèle le plus célèbre a remporté une médaille d’or lors de l’Exposition universelle de Paris en 1889. Logé dans un boîtier de montre de poche en or rose finement gravé, il a pris le nom de La Esmeralda – le même que celui des boutiques de Paris et de Mexico du détaillant dépositaire – et aurait appartenu au général Porfirio Díaz, président du Mexique.
La production des chefs-d’œuvre de Constant Girard a été interrompue en 1911, quelques années après la disparition de l’horloger, pour ne reprendre que 70 ans plus tard. Il a alors fallu renouer avec les techniques du passé et relancer la fabrication de composants disparus. Depuis 2010, la Maison propose une nouvelle interprétation qu’elle réalise à la demande. Dans le boîtier savonnette en or rose, le mouvement est protégé par deux couvercles, l’un orné d’une fine gravure, l’autre vierge.
Cependant, le plus grand défi à relever fut celui de la miniaturisation voulue par le passage du chef-d’œuvre au poignet. Parallèlement à l’évolution technique qui a permis de décliner la collection en modèles manuels et modèles automatiques, Girard-Perregaux s’est évertué à varier les plaisirs en adaptant l’esthétique, en particulier celle des ponts, à la forme et au style des montres-bracelets masculines ou féminines. Nombre de variations se sont succédé, généralement en éditions limitées. D’une manière générale, on distingue deux types de pont : les flèches de La Esmeralda historique, qui ont été reprises avec la plus grande fidélité dans La Esmeralda de 2016, déclinée cette fois en montre-bracelet pour le 225e anniversaire de la Maison, et celles des tourbillons d’origine qui ont fait leur réapparition avec des centres évidés en 2002, dans le cadre rectangulaire d’une Vintage 1945. Avec le Neo-Tourbillon sous trois Ponts (pas d’or) lancé en 2014, Girard-Perregaux a ouvert la voie à des designs plus disruptifs mais néanmoins reconnaissables. Le modèle Tourbillon sous Trois Pont volants – Edition Aston Martin de 2021 en est un autre exemple avec ponts en titane et tourbillon en forme de lyre dans boîtier saphir qui joue la totale transparence.
Key Characteristics
- Le Tourbillon sous trois Ponts d’or a été longtemps la signature de Girard-Perregaux
- Le modèle emblématique qui mettait la technique horlogère au service du design. Une approche rare au xixe siècle