Avec, comme concept, la renaissance de ce qui est essentiel à une montre – d’où le nom Ressence donné à la Maison –, le designer industriel belge Benoît Mintiens est venu bouleverser les codes traditionnels horlogers en lançant sa propre marque en 2009. Son idée de représentation des fonctions horaires, dévoilée avec son premier modèle, la Type 1001 de 2010, a ainsi pris la forme d’une montre dénuée de couronne et d’aiguilles rotatives. En lieu et place, Benoit Mintiens a mis au point son Ressence Orbital Convex System (ROCS), soit un mécanisme totalement inédit qui fonctionne sur la base d’un affichage des heures, minutes, secondes et jour de la semaine par disque rotatifs marqués d’une flèche qui gravitent continuellement les uns autour des autres comme des lunes autour d’une planète. Plus précisément, le disque rotatif des minutes faisant office de cadran principal entraine dans sa course les cadrans auxiliaires des heures, secondes et jours, eux-mêmes rotatifs, qui, tout en donnant à la montre un visage en constante évolution, n’en restent pas moins parfaitement lisibles car toujours positionnés sur leur axe vertical Ce système breveté a été développé sur la base d’un mouvement ETA 2824/2 complété d’un module composé de 18 engrenages et 28 rubis comprenant 107 composants sur un total de 208 que compte le calibre ROCS 1. Si Ressence a d’emblée frappé les esprits avec sa Type 1001, la Maison s’est d’abord penchée sur un autre développement avant de lui donner une descendance sous la forme de la Type 1. C’est donc avec une Type 3 à nouveau « atypique » que la Maison revenait sur le devant de la scène pour emporter avec ce modèle le prix de la Révélation Horlogère au Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2013. Sa particularité : son module d’affichage baigne dans une capsule d’huile afin d’éliminer la réfraction de la lumière entre le verre saphir et le cadran. Comme cette capsule est hermétiquement scindée du mouvement, la transmission se fait par magnétisme. L’année suivante, en 2014, Renaissance revenait ainsi à ses premières amours avec la présentation de la Type 1, caractérisée par un boîtier plus fin, avec une carrure presque invisible en raison du verre saphir incurvé, et par un nouveau système de remontage sans couronne. C’est le fond de montre en verre saphir qui reprend les fonctions de remontage et de mises à l’heure. Derrière cette astuce technique, on trouve le principe logique selon lequel une montre déréglée est généralement une montre arrêtée. En réglant sa Type 1, l’utilisateur la remonte en même temps suffisamment pour relancer son mouvement automatique. Par souci d’ergonomie et en raison des nombreux composants en titane et de son bracelet cuir, la Type 1 de 42 mm de diamètre affiche un poids plume au poignet de 75 grammes. La Type 1 de Ressence a d’abord été déclinée avec un boîtier titane rond et avec diverses couleurs de cadran, avant de connaître une version « au carré » avec la Type 12 dont le boîtier acier de forme coussin aux cornes intégrées retrouve une carrure. Le fond saphir faisant fonction de couronne a également été remplacé par un petit levier escamotable. Ce modèle, dévoilé en 2017, était proposé en quatre couleurs de cadran. Deux ans plus tard, nouvelle interprétation du modèle avec la Type 1 Slim qui affiche un profil plus élancé avec ses 11mm d’épaisseur et son boîter en titane grade 5 usiné dans la masse, cornes comprises. A l’occasion des dix ans de la montre, Ressence présentait encore en 2020 une Type 1 Slim X avec cadran vert olive dont le graphisme évolue pour symboliser un sablier. Deux déclinaisons suivront encore en 2021, avec la Type 1 Slim DX2 au cadran en maillechort délicatement gravé, et en 2022, avec la Type 1 REV Grail Watch développée en collaboration avec l’architecte horloger Alain Silberstein.

• Montre automatique atypique dénuée d’aiguilles et de couronne • L’affichage se fait par disques rotatifs tournant les uns autour des autres • Design fluide et ergonomique