FHH | L'Horlogerie Mécanique Obtient le Statut de Patrimoine UNESCO

La mécanique horlogère désormais patrimoine culturel de l’humanité. La mécanique horlogère désormais patrimoine culturel de l’humanité. La mécanique horlogère désormais patrimoine culturel de l’humanité. La mécanique horlogère désormais patrimoine culturel de l’humanité. La mécanique horlogère désormais patrimoine culturel de l’humanité

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26 Janvier 2021

La mécanique horlogère désormais patrimoine culturel de l’humanité

Industrie

de Christope Roulet

Déposé en mars 2019, le dossier a trouvé grâce auprès de l’Unesco, qui a inscrit, en décembre 2020, les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Une victoire ! Le terme n’est en rien galvaudé, selon Michel Bourreau, horloger restaurateur et prototypiste, lorsqu’il s’agit d’évoquer l’inscription en décembre dernier des savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. D’autant qu’elle a été remportée avec panache, vu que ce dossier de candidature transfrontalier reçu et donc accepté par l’Unesco a été jugé exemplaire. « Cela veut dire que l’on se rend compte aujourd’hui officiellement de la particularité de ces activités typiques de l’Arc jurassien, précise Michel Bourreau, qui a fait partie des personnes impliquées dans le processus de candidature. Cette prise de conscience est non seulement remarquable mais également très importante dans la perspective de conservation et de transmission de ces connaissances. »

Les savoir-faire en mécanique horlogère ont aussi façonné la réalité sociale quotidienne des régions concernées.

Concrètement, sont ainsi concernés l’artisanat horloger situé le long de l’Arc jurassien de Genève à Schaffhouse, de Bienne à Besançon, mais aussi la fabrication d’automates et de boîtes à musique, caractéristique de la région de Sainte-Croix. « À la croisée des sciences, des arts et de la technique, ces savoir-faire conjuguent des compétences individuelles et collectives, théoriques et pratiques, dans le domaine de la mécanique et de la micromécanique, explique l’Office fédéral de la culture, qui a porté le dossier en collaboration avec la France au sein d’un groupe de pilotage binational regroupant des artisans, formateurs, représentants de musée et des collectivités territoriales françaises. Si les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art ont en premier lieu une fonction économique, ils ont aussi façonné la réalité sociale quotidienne des régions concernées ainsi que son architecture et son urbanisme. »

L’importance de l’innovation

Comme le confirme Estelle Fallet, conservatrice du musée d’Art et d’Histoire de Genève, « l’horlogerie et ses branches connexes ont depuis le XVIe siècle une implication directe sur la vie sociale, économique et culturelle de l’Arc jurassien. À ce jour comme par le passé, le développement des techniques, l’innovation et la recherche continuent à influencer d’autres domaines, comme à marquer les mentalités : ponctualité, exigence et défis posés à la dextérité et à l’inventivité… que rappellent subtilement une expression orale ou les cloches appelant les ouvriers d’une cité au travail ».

La tradition à transmettre et valoriser est au cœur des mesures de sauvegarde proposées.

C’est effectivement le message de Michel Bourreau, qui insiste sur le dynamisme de ces entreprises et artisans horlogers et en mécanique d’art : « Ce patrimoine immatériel n’est en rien figé, insiste-t-il. L’innovation est intrinsèquement liée au développement des compétences observées dans le secteur et à son essor. C’est d’ailleurs une des clés pour intéresser les jeunes à ces métiers afin que la tradition perdure. » La tradition, précisément, à transmettre et valoriser, est au cœur des mesures de sauvegarde déjà proposées, aux côtés de thèmes portant sur la documentation et la formation. Et pour les mettre en œuvre, une instance transfrontalière est déjà à pied d’œuvre. Première manifestation concrète de cette dynamique : une exposition photographique conjointe du musée international d’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds et du musée du Temps de Besançon.