Éric Coudray

Si les montres ne créent pas chez lui d’émotion particulière, il est pourtant l’un des constructeurs horlogers contemporains qui ont le plus contribué à en sublimer les mécaniques avec une prédilection pour le tourbillon. En d’autres termes, c’est la mécanique horlogère qui passionne Eric Coudray, horloger français né en 1965, même s’il a choisi la profession un peu par défaut, faute de motivation particulière. Comme son père et son grand-père étaient eux-mêmes horlogers et qu’ils avaient réussi à en faire un gagne-pain décent, tout en restant au chaud durant l’hiver, Eric Coudray s’est dit pourquoi pas ! Un bon choix, finalement, pour celui qui dit volontiers « bricoler de la ferraille » et qui s’est avéré un constructeur de génie, couronné du Prix Gaïa dans la catégorie Artisanat-Création en 2012.

Avec le changement de dirigeants à la tête de Jaeger-LeCoultre, la culture d’entreprise connaît également un souffle nouveau qui pousse Eric Coudray à voguer vers de nouveaux horizons. Il rejoint ainsi les équipes de Cabestan, dont la montre Winch à tourbillon vertical est toujours dans les limbes. Eric Coudray trouvera la solution mais sent à nouveau l’appel du large. Celui-ci le conduira chez TEC Ebauches en 2016, société du TEC Group spécialisée dans la fabrication de composants horlogers. Là, Eric Coudray peut à nouveau donner libre cours à son imagination. Il en sortira le Sphérion, tourbillon à trois axes et à trois vitesses de rotation, en 8, 16 et 30 secondes, le tourbillon multiaxial plus rapide au monde, monté sur la Legacy Machine Thunderdome de MB&F. Passé chez Purtec, autre société du TEC Group dédiée au développement de mouvements, il donne à nouvel élan à son Sphérion proposé en 2021 en double tourbillon à trois axes pour la montre Escape II de Purnell avec un différentiel spécifique à cette construction aérienne. Pour Eric Coudray, le bal des tourbillons n’en est pas à sa dernière danse.